La suppression d’un compte instagram peut parfois s’avérer une décision nécessaire pour l’équilibre mental ainsi que pour l’hygiène de vie de la personne. Instagram est loin d’être l’unique réseau social qui phagocyte le temps de vie de la plupart d’entre nous, ils sont une poignée que tout le monde peut machinalement répéter, mais dont peu connaissent réellement le poids et l’importance. S’il fallait de nos jours, et je m’excuse d’avance face aux croyant du blasphème que je m’apprête à commettre, désigner des entités proches de ce à quoi pourrait ressembler Dieu, ces GAFAM comme l’on aime à les nommer figureront assurément dans la liste. Ce sont des mastodontes de l’information qui à eux seuls emmagasinent des volumes colossaux de données et d’information sur des millions d’utilisateurs. Leurs algorithmes sont devenus d’une puissance telle, qu’ils en savent bien plus sur vous que vous sur vous-même. Ces connaissances qu’ils acquièrent de vous, ils ne la récupèrent pas gratuitement. Pour leur donner le droit d’entrer dans votre intimité, vous les faites payer, et ils payent par le divertissement qu’ils vous proposent. C’est à travers le contenu que vous consommez sur internet que les opérateurs du web dressent votre profil. Internet se base notamment sur deux tendances humaines, loin d’être les plus louables, pour maintenir les utilisateurs aliénés à ses services, le voyeurisme et le narcissisme.
Le divertissement sur internet séduit vos instincts
C’est donc en séduisant vos instincts en premier lieu que les géants du web parviennent à vous garder dépendant de leur services. Instagram fonctionne sur un modèle similaire à Tik Tok. Celui de la vitesse et de la quantité. Que ce soit Tik Tok ou instagram, les deux réseaux exposent l’utilisateur à une grande diversité de contenu en un temps record, lui fournissant par conséquent de la nouveauté en permanence, induisant en lui l’impression qu’il se passe toujours quelque chose digne de retenir son attention. Ce procédé fallacieux, maintient l’utilisateur inutilement concentré sur une absence de consistance réelle. Une nouveauté artificielle basée sur diverses formes de la même chose.
Les contenus les plus populaires eux-mêmes sont rarement des contenus intellectuels. Le plus souvent, il s’agit de jeunes femmes se mettant en scène dans des poses suggestives, du contenu en rapport avec la vie domestique, la nourriture ou divers aspects de la société de consommation. Un autre aspect addictif des réseaux sociaux, c’est justement le fait qu’ils constituent des espaces dans lesquels tout un chacun peut exprimer son amour pour lui-même en gratifiant les utilisateurs de ses photos plus ou moins retouchées. Et à tout narcissique il y a des voyeurs qui à leur tour trouvent dans la contemplation de la beauté rare de ce que désormais il convient de nommer des influenceurs, leur addiction.
La décision de se retirer des réseaux et la marche à suivre
Le plus difficile lorsque l’on décide de se retirer des réseaux sociaux ce n’est pas la procédure technique, en deux clics vous la trouvez sur Google. En réalité, tout est conçu pour vous retenir, par exemple, à la désactivation de votre compte plusieurs réseaux gardent le compte activé pendant plusieurs semaines (30 jours pour la plupart) après votre décision, en prévision d’un éventuel changement d’avis. Changement d’avis qu’ils ne se gênent pas d’ailleurs pour tenter de provoquer en vous relançant régulièrement via votre e-mail par exemple. Ou encore différents arguments justifiés ou non vous seront présentés pour vous dissuader de vous en aller au moment où vous prendrez votre décision. Des applications de limitation d’accès vous seront proposées. Toutes ces manœuvres n’ont qu’une seule finalité, vous dissuader de quitter le réseau social. Il apparaît de plus en plus que les réseaux sociaux, ont sur leurs utilisateurs des effets similaires aux drogues, à ce titre retirer ces outils de son quotidien est un processus similaire au sevrage.
Sortir de la spirale c’est s’infliger un premier exercice nécessaire, rester loin de votre smartphone pendant une période au minimum équivalente à celle donnée par le réseau social avant la désactivation réelle de votre compte. Si vous êtes incapables de vous infliger ce supplice, vous êtes en très mauvaise posture pour réussir à vous extirper de la logique des réseaux sociaux. Il faut donc que vous en soyez capables. Remplacez votre smartphone par un téléphone ordinaire, puis habituez-vous à l’utiliser en pensant à votre équipement le moins souvent possible. Même sur ordinateur, tant que la période des 30 jours n’est pas passée, ne pensez même pas à vous rendre sur le réseau social en question. Une fois que votre compte sera réellement désactivé, vous pourrez compter sur les 30 jours passés, pour vous être sevrés de votre addiction et même pour éprouver une certaine paresse à recréer un compte et de réinviter tous vos amis. La fin de cette période, signifie souvent la fin de votre relation avec le réseau social en question. Sinon pour les étapes techniques de désactivation de votre compte, rendez-vous sur cette page.